Alertes Environnementales

Le 19 décembre 2018 

•  La pollution de l’air baisse nos capacités cognitives /Par Matthieu Combe.

Extraits : «... Il y aurait un lien direct entre la qualité de l'air dans les bureaux et les capacités cognitives des employés. Selon une étude américaine, plus la concentration en CO2 dans les espaces de travail fermés est grande, moins les travailleurs sont performants. Cette question devient donc un réel sujet pour les entreprises, surtout dans des territoires connus pour être très pollués.

Une équipe de chercheurs de l’Institut américain des sciences de la santé environnementale (NIEHS) a découvert que la qualité de l’air intérieur avait une influence directe sur les capacités cognitives des employés dans les bureaux. En règle générale, la pollution des espaces de travail est principalement causée par les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC).

Cette étude démontre qu’il est nécessaire que les entreprises veillent à fournir un cadre de travail agréable et sain. En effet, lorsque l’organisation de l’espace répond aux règles du développement durable et que la ventilation est bien assurée, la productivité des travailleurs augmente très sensiblement.

Afin de mettre en évidence ces conclusions, les chercheurs ont demandé à vingt-quatre personnes de travailler dans un espace fermé de 9 heures à 17 heures pendant six jours. Durant cette période, les scientifiques ont fait varier la qualité de l’air respiré par les participants ... Les résultats de l’étude sont: moins l’air est chargé en particules volatiles et en CO2, plus les performances des travailleurs sont bonnes... Fortes de ces constatations, certaines entreprises ne lésinent pas sur les moyens pour faire travailler leurs employés dans un air le plus sain possible. Et lorsque ces entreprises sont implantées dans des territoires connus pour être hautement pollués, une telle initiative relève même de la préservation de la santé publique ...»- In: Techniques de l'ingénieur, le 18 décembre 2018. Cliquez ici »

• Manipuler les océans, une mauvaise idée pour lutter contre le changement climatique. 

L’urgence de la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement climatique pousse à trouver des solutions miraculeuses. Les océans sont au centre des spéculations de la géo-ingénierie, qui développe des techniques pour l’heure hasardeuses et aux effets collatéraux possibles élevés.

Extraits : «... Le dernier rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sur le réchauffement climatique ne laisse pas de place au doute: pour éviter le pire, il faut en 12 ans réduire nos émissions de gaz à effet de serre de moitié. Et atteindre zéro émission nette dans 30 ans. La mission paraît si ardue que certains préfèrent se mettre en quête de la baguette magique … ou plutôt technologique. Plutôt que de changer le système, pourquoi ne pas changer le climat? Bloquer les rayonnements solaires ou modifier la chimie des océans … Des arcanes du pouvoir jusqu’aux laboratoires, la géo-ingénierie progresse.

« Certains pays comme les États-Unis et la Chine sont tentés de lancer des programmes de recherche d’envergure sur ces sujets, note Jean-Pierre Gattuso, directeur de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et chercheur associé à l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales). Les dérèglements climatiques sont de plus en plus extrêmes, et l’atténuation est difficile : les solutions technologiques apparaissent si séduisantes qu’elles semblent inévitables. »

Séduisantes, mais non dénuées de dangers. Le 8 octobre dernier, jour de la publication du rapport du Giec, une centaine d’organisations internationales ont rédigé un manifeste exigeant l’arrêt immédiat des expériences en cours et l’interdiction pure et simple de la géo-ingénierie.

Pour tenter d’y voir plus clair, un groupe de scientifique à l’Iddri s’est penché sur plusieurs de ces technologies, ciblant particulièrement celles orientées vers l’océan. Leur conclusion est qu'il s’agit de solutions incertaines, hasardeuses, avec de potentiels effets collatéraux importants, et qui s’adressent aux symptômes sans répondre aux causes de la crise climatique. Le résultat de leurs recherches a été publié dans la revue Frontiers in Marine Science le 4 octobre dernier, sous le titre Ocean Solutions to Address Climate Change and Its Effects on Marine Ecosystems. Pour chaque technique, ils ont étudié son efficacité, sa faisabilité, ses avantages et inconvénients, mais également les cobénéfices et les effets collatéraux à redouter. Petit tour d’horizon de ces fausses solutions.

La plupart des méthodes s’appuyant sur l’océan cherchent à tirer profit de sa formidable capacité de stockage du carbone. Près du tiers de nos émissions de CO2 est absorbé par l’océan, soit 26 millions de tonnes par jour. L’éponge océanique fonctionne en partie grâce au phytoplancton, qui fournit par photosynthèse plus de la moitié de l’oxygène de la planète … et capte par ce même moyen plusieurs milliers de tonnes de CO2.

Depuis le début des années 1990, des scientifiques ont ainsi planché sur la fertilisation de nos mers. L’opération consiste à déverser du fer dans l’eau pour doper l’activité photosynthétique du plancton ...

Problème, et de taille, « quand on fabrique beaucoup de matière organique en surface, cela peut créer sous cette zone des régions hypoxiques ou anoxiques (sans oxygène) ». Sans compter les effets potentiels sur les écosystèmes dans leur ensemble, car le phytoplancton se trouve au fondement de toute la chaîne alimentaire marine ... Cliquez ici »

• Pollution : de nouvelles sources d’ammoniac détectées depuis l’espace. 

Des chercheurs ont élaboré la première cartographie mondiale de l'ammoniac atmosphérique en analysant des mesures par satellite. Ces sources proviennent essentiellement de l'élevage intensif et de l'industrie.

Extraits : «... Depuis une douzaine d’années, l’interféromètre IASI embarqué à bord des trois satellites Metop2 fournit aux scientifiques des données globales de divers composés atmosphériques, dont l’ammoniac. L’ammoniac atmosphérique est un composé très important puisqu’il se dégrade en particules fines sous forme de sels d’ammonium, altérant la qualité de l’air que nous respirons. Or, les processus régulant les concentrations de ce gaz dans l’atmosphère sont très mal connus, particulièrement à l’échelle locale.

En exploitant les données journalières de NH3 mesurées par l’instrument pendant près de dix ans, les chercheurs ont généré une carte mondiale de la répartition d’ammoniac atmosphérique, au kilomètre carré près. En combinant cette carte avec des images satellites, ils ont mis en évidence et catégorisé 241 sources localisées de NH3 liées à l’activité humaine, dont 83 liées à l’agriculture intensive et 158 à l’activité industrielle, ainsi que 178 zones d’émissions plus étendues. 

En plus des nouvelles sources répertoriées et donc absentes des inventaires actuels, l’étude a montré que les émissions provenant de sources connues sont très largement sous-estimées. L’évolution des concentrations d’ammoniac a également permis d’identifier des changements dans les activités humaines comme l’ouverture ou la fermeture de complexes industriels ou encore l’agrandissement d’infrastructures d’élevage intensif. Ces résultats suggèrent qu’une meilleure gestion des impacts de la pollution par l’ammoniac passe par une révision complète des émissions de ce gaz, très largement sous-estimées dans les inventaires actuels ...»- In: Techniques de l'ingénieur, le 10 décembre 2018. Cliquez ici »

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